[VIDEO] Sélection du lundi : Lucky brown & the S.G.’s, Dust lovers etc…

C’est lundi, c’est la plylist vidéo/audio de Litzic, avec Lucky brown & the S.G.’s, Antoine Corriveau, Vaiteani et bien d’autres.

Cela devient un incontournable, voici notre playlist pour bien commencer la semaine. Celle-ci brasse large, du funk jazz à la pop Lo-Fi, en passant par la musique du monde, et le rock, tout simplement. 6 groupes aujourd’hui, pour 6 saveurs originales, Lucky Brown & The S.G.’s, Dust Lovers, Antoine Corriveau, Vaiteani, Cloud factory et Zoufris Maracas. C’est parti !

lucky brown & the S.G.'s dust loversLucky Brown & The S.G.’s

Pecan trees speak to each other ouvre le bal d’un Ep homonyme en version limitée. Et quelle ouverture ! Tout y est : un son hyper léché, tendance vintage, avec du grain et tout, des cuivres funks, reposant sur un groove absolument divin (et monstrueux, comme quoi tout n’est pas incompatible), et des incursions jazz, free, absolument géniales elles aussi. Résultat ? Une envie de danser, de savourer le moment présent, de faire la fête et envoyer valdinguer tout ce qui nous pourrit la vie aux oubliettes.

Le morceau est ici super construit, tout comme l’est, du reste, l’ensemble de l’EP. Il y a là une ferveur incroyable. Lucky Brown & the S.G’s possède le truc pour nous entraîner à sa suite dans un délire sain, à base de rythmiques puissantes, avec une basse sexy, une batterie créative, des guitares rappelant le bon vieux temps de Woodstock, et ce soupçon de jazz, celui qui célèbre chaque jour qui passe, à mi-chemin entre le religieux et le profane. Simplement superbe.

‘Bout to blow et Scavenge patch blues ne sont pas en reste et nous propose peu ou prou la même formule, magique. Le plaisir de découvrir ses titres est simplement évident. Nous sourions alors que le son s’écoule comme le l’or liquide dans nos oreilles. Le groupe sait s’y prendre pour nous faire oublier, comme c’est tristement le cas aujourd’hui, toutes les différences qu’il peut y avoir entre les Hommes. Il paraît que la musique adoucit les mœurs. Celle de Lucky Brown & the S.G.’s possède la faculté de réunir autour d’elle les passionnés de la vraie belle musique.

dust lovers, lucky brown & the S.G.'s

Crédit photo © Elodie Besse

Dust Lovers, Goldie.

Leur album Fangs sort aujourd’hui, mais nous sommes à la bourre pour le chroniquer. Mais rassurez-vous, tout n’est pas perdu puisque nous parlons bel et bien de Dust Lovers via le superbe clip de Goldie, véritable très court métrage de 6 minutes et une poignée d’éternité. Surfant sur un superbe noir et blanc et évoquant le cinéma horrifique de jadis, et du célèbre Nosferatu, Goldie nous met en prise avec la possession démoniaque d’une vampire.

Inutile de préciser que sous l’emprise de Dust Lovers nous sommes également. Ce titre, s’il pouvait à son entame nous faire croire qu’il s’agissait là d’une cold wave maintes fois ressuscitée (et réinterprétée) se tourne résolument vers quelque chose de plus ample, à la croisée d’un rock vintage, inspirée des sixties, et d’une forme de blues sans âge, agrémenté d’un boogie spectral, morbide (pour de faux), mais au groove puissant.

Le tout se déroule ici sur un thème progressif, où la voix fait des étincelles et qui habille la vidéo d’une présence à la fois rassurante et étrangement perturbante, détachée, comme si tout ne résidait pas que dans l’apparence. Dust lovers nous cacherait-il quelque chose de noir et de profondément exaltant ? Pas impossible. En tout cas, ce deuxième extrait de leur album devrait vous donner les crocs, non ?

antoine corriveau, lucky brownAntoine Corriveau.

C’est vrai, nous n’allons pas le cacher, les artistes Québécois ont parfois la fâcheuse tendance à nous les briser menue, surtout lorsqu’ils pensent qu’il faut hurler comme un caribou que l’on équarrit à vif. Fort heureusement, ils ne sont pas tous comme ça (Didier Super dirait qu’il y en a des biens). Et effectivement, Antoine Corriveau ne fait pas partie de ceux qui s’époumonent à tout va. Ici, c’est même plutôt le contraire. Avec sa voix rauque et légèrement trainante, il nous plonge plutôt dans l’introspection, digne.

Celle-ci, sur Quelqu’un, se pare d’oripeau rock lo-fi, avec des arrangements presque déstructurés, superbes. C’est marrant, nous ne nous attendions pas à ça. Ce titre dégage quelque chose d’incandescent derrière une douceur touchante, derrière une mise à nu qui ne dit pas ses mots. L’écriture est fine, nomme les choses sans les dire, possède ce petit rien d’universel auquel tout le monde peut s’identifier.

Si au Canada Antoine Corriveau bénéficie déjà d’une certaine renommée, il est encore relativement inconnu sur nos terres, ce qui est bien dommage. Ne vous fiez pas aux apparences néanmoins. Si une certaine « ressemblance » physique pourrait nous tromper et nous faire penser à un Julien Doré d’outre atlantique (mon dieu quelle horreur), Antoine Corriveau lorgne plus du côté Alain Bashung (ouf). À ne pas bouder donc !

vaiteaniVaiteani, Homai

Venu de Tahiti, voici Vaiteani. Premier single de leur nouvel album prévu pour novembre, Homai est une ode à la danse. Porté par une basse d’inspiration africaine, le duo nous embarque dans une odyssée au confluent de la musique polynésienne, de la pop et de la world music, évidemment. Ce titre, mélangeant avec fluidité l’anglais et le tahitien, enchante pour plusieurs raisons. La première, dès le début de l’écoute, concerne la production de ce titre : ample, enveloppante, elle nous met directement dans le bain d’une eau bleue turquoise, tandis qu’un soleil resplendissant nous caresse de sa chaleur.

La deuxième réside dans ses rythmes qui font tout pour nous réveiller et nous entrainer sur une piste de danse. Pas besoin de savoir bouger son corps comme les pros, non, Vaiteani possède cette faculté de faire tomber les inhibitions, comme ça, par la grâce de sa musique et de cette voix ensorcelante. Nul doute que vous saurez apprécier à la fois celle-ci et l’intelligence de ce morceau, qui loin de dérouler un fil stéréotypé ose le mélange des genres, avec une réussite insolente. Bref, on en redemande !

cloud factoryCloud Factory, Amnesia.

Voilà des morceaux comme on les aime, à la fois pop et punk, à la fois construits et dégageant une très forte impression d’avoir été composés dans la minutes, le tout avec un son Lo-Fi absolument génial, granuleux comme il faut. Amnesia est le premier single extrait du premier EP de Cloud Factory, une espèce de super-groupe made in Toulouse.

En son sein, vous retrouvez Alice (Noir Audio) et Robin (Cathédrale). Ils s’entourent ici de Bruno (Renarde) à la batterie , Romain (Maelstrom) à la guitare, et Ben (Bogan) à la basse, impeccable ( on adore la formule du communiqué de presse « au ronronnement mobylette de ses lignes de basse ») .

Avec une poignée de titre à peine fini d’esquisser, direction studio pour mettre au jour Cloud Factory #1, un EP qui nous évoque, par certains côtés, une personnalité très outre manche, avec un mélange de désinvolture et de colère adolescente, autrement dit pop et post-punk. Nous on adore ! On vous reparle de l’EP très prochainement, mais en attendant, savourez déjà… mince, on a oublié le nom du titre… Ah oui ! Amnesia !

zoufris maracas lucky brown and the S.G.'sZoufris maracas

Nous terminons cette sélection par un titre et un genre de musique que nous n’avons pas l’habitude de publier. C’est vrai que souvent, il ne correspond pas à ce que nous aimons, malgré, nous en sommes sûrs, des qualités évidentes (ce qui est le cas ici). Si nous publions cette vidéo de Zoufris Maracas, c’est, outre ses qualités, parce qu’elle tombe au bout moment, c’est-à-dire à celui où le spleen semble nous envahir, fruit d’une lassitude généralisée, comme s’il s’agissait là d’un choc post-traumatique duquel nous n’arriverions pas à émerger.

Alors que la pantomime continue au plus haut sommet de l’État, un peu de soleil et de légèreté nous font le plus grand bien. Pourtant, Zoufris Maracas est loin de proposer un titre « tout le monde il est beau, tout le monde il est gentil ». Non, il pointe les errances du monde tel qu’il est, entre quêtes de pouvoir et de profit au détriment de notre planète et de l’humanité qui est la nôtre. Accompagné d’un clip « feel good », Sur quel pied danser essaye de remettre les pendules à l’heure. Espérons qu’il y parvienne.

Redécouvrir la sélection de la semaine dernière.

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