TOP du rédac chef , 3 disques, 3 livres, et des mercis.

top du redac chefOn finit l’année maintenant !

Alors que vous avez découvert il y a très peu la séance de rattrapage de LGH, je vous propose, en ma qualité de rédac’chef, de vous proposer mon petit top 3 personnel de l’année, une séance de remerciements made in Bisounous (j’vous aime putain!), en précisant, comme l’a fait LGH, que les artistes et auteurs/autrices non publiés ne le sont pas faute à un manque de qualité de leur œuvre, ouvrage, mais bel et bien de temps.

Si nous étions plus de chroniqueurs, plus de disques et de livres seraient étudiés, chroniqués, mais nous ne sommes qu’une poignée, de passionnés, dont un seul à plein temps (ma pomme). Donc, désolé pour ceux et celles qui ne voient pas d’articles publiés,on essaye de faire de notre mieux, en fonction de ce que la nature nous a donné (c’est–à-dire des journées de 24 heures). On y va pour le top du rédac chef et les mercis !

Les remerciements !

Charité bien ordonnée commence par soi-même. Aussi je remercie mes amis collaborateurs qui ont, tout au long de cette année, apporté leur contribution à Litzic par des articles fouillés, passionnés et passionnants, curieux, exigeants, toujours de qualité. Ainsi, un immense merci à Adonis Brunet pour ses chroniques littéraires pleines de poésie, de légèreté également. Merci à Olivier Dehouck, aka LGH, pour tout le travail qu’il fournit sur ses chroniques musicales, pour son incursion dans la chronique littéraire, pour son soutien quasiment quotidien malgré son emploi du temps chargé. Je n’oublie jamais son implication dans et pour litzic !

Merci à Patrice Gérard pour ses articles eux aussi musicaux, son éclairage sur des disques bien différents mais dont il a su à chaque fois mettre l’âme à jour ! Merci à Florent Lucéa pour ses chroniques BD (et les autres), pour la diversité de ses propositions, pour son enthousiasme, pour sa vision aussi de ce que doit être la bande dessinée, mais à plus forte raison l’art en général. Ses papiers sont toujours épluchés à l’os, et les illustrateurs/illustratrices, auteurs et autrices le lui rendent bien par des messages qui font chaud au cœur ! Merci aussi pour son implication sans failles à litzic !

Enfin, remerciements appuyés également à Vanhonfleur pour son regard sur la poésie, pour ses écrits à nuls autres pareils. Ses chroniques sont de la poésie, pour parler de poésie, et moi, ils me mettent en joie tout autant qu’ils désacralisent cet art qui ne manque pas d’originalité, ni sur le fond, ni sur la forme.

Immense merci à tous les auteurs et autrices du mois ! Merci merci infiniment pour tout ce que vous apportez à litzic ! Je vous cite tous : Benoît Behudé, Jessika Lombar, Calliopée Verdet, Benjamin Fogel, Erwan Bargain, Céline Saint Charle, Jérémie Ferreira-Martins, Cartographie Messyl, Adonis Brunet et Jeanne Malysa !

Les autres remerciements.

Je tiens aussi à remercier tout plein de gens, à commencer par ces « anonymes », c’est-à-dire ceux qui se débrouillent par eux-mêmes pour communiquer sur les ouvrages qu’ils ont mis des années, bien souvent, à peaufiner. Tous ces groupes, ces artistes solo, tous ces auteurs indépendants qui nous ont écrits, je les aime profondément. Leurs mails ont été ouverts, leurs disques écoutés (dans la très grande majorité des cas, seuls quelques-uns sont malheureusement tombés dans un trou noir), leurs livres lus. S’ils n’ont pas été chroniqués (certains ne tarderaient à l’être), c’est simplement par manque de temps, jamais par snobisme ou inintérêt.

Je tiens à remercier également tous les attachés de presse qui nous contactent et nous font confiance. La variété de vos propositions est incroyable, riche, pas toujours de notre goût mais toujours de qualité. Merci à l’équipe de Boogie Drugstore, de La Mission, d’Ephélide, de These Days, Fun Club. Merci également aux RP indépendants Clémence Vincent, Cécile Callans, Romane Monnier, Xavier Chezleprêtre… Il y en a tellement d’autres ! Math promo, Daydream, La tête de l’artiste…

Merci aussi aux labels avec qui ont reste en liens étroits ! On pense aux toujours excellents Howlin Banana Records, Tadam records, Fire records, Flippin’Freaks records… On en oublie encore plein !

Merci également, pour leur confiance, mais aussi bien sûr pour les nombreux livres reçus cette année, aux éditions Rivages, à l’agence Gilles Paris pour la même raison. Merci aux éditions Le Mot et le reste qui propose une littérature toujours « rock » (ou musicale) et engagée. Enfin, merci aussi pour la belle découverte de cette année, à savoir les éditions Lunatique, et aussi à l’excellente collection L’Orpailleur pour sa littérature exigeante, différente.

Mon top 3 musique.

C’est de saison, comme les bêtisiers, les tops de la rédaction pleuvent un peu partout sur la toile. Sans parler de top de la rédaction, voici au moins le mien, perso. 3 groupes, c’est trop peu, pour une année aussi dingue en nouveauté (au bas mot plus de 150 propositions par semaine de relais de clip, d’EP, d’album. Truc de fou!). Il a été très dur de choisir, mais ceux qui sont revenus sur la platine après chroniques, finalement, ne sont pas si nombreux que cela. Il n’y a pas de numéro un, de numéro deux etc., juste des albums merveilleux qui se trouvent sur un pied d’égalité. C’est donc par ordre alphabétique des noms de leurs auteurs que je les classe.

Ainsi je commence par KOIKOI, Pozivi u stranu. L’album des serbes est une très belle surprise de laquelle je ne me lasse pas. Moderne, rock, post punk, possédant une âme slave dans ses choeurs, le disque est une bouffée d’énergie, mais aussi de quelque chose de plus profond, indéfinissable, mais qui a peut-être un lien ténu avec l’histoire du pays dans lequel ces musiciens et musiciennes sont nés. S’exprimant en serbe, leur disque possède toutes les qualités des disques en anglais. Fort, passionnant, un gros coup de cœur !

Je continue avec Mort Rose et son album Au revoir cowboy. Rock psychédélique, les canadien nous embarque dans leur musique avec une forme de presque décontraction, se jouant des clichés du genre pour nous proposer un disque plein d’énergie, aux sonorités de dingue, aux titres brefs mais percutants, remplis de petites trouvailles géniales. Là aussi, gros coup de cœur, pour toute cette fraicheur, pour tout ce côté « sans prise de tête », pour toute cette qualité.

Enfin, Julien Ribot avec son Do you feel 9 ? Énorme disque, empli d’énergie, de candeur, de grandeur, de presque naïveté, d’amour, d’inventivité, de passion. Les compositions sont riches, vibrantes, sincères, possèdent des arrangements du feu de dieu, un art de la mélodie poussé, bref c’est un très grand disque. Gros coup de cœur pour lui également !

Top 3 + 1 ou 2 quand même faut pas déconner.

Allez, on vous en rajoute une toute petite couche, parce que des disques excellents, il y en a évidemment eu d’autres. On en rajoute juste un ou deux, pour la route, à commencer par Institut et son disque L’effet waouh des zones côtières. Parce que l’on y adore l’écriture (tant musicale que textuelle), qu’on adore la poésie qui s’en dégage, qu’on aime le contraste voix féminine voix masculine, parce que ce n’est jamais facile, sans être non plus trop cérébral, que tout y est bien pensé, et qu’on adore le portrait de Bolsonaro qui y est dépeint (le groupe évoque aussi Jeff Bezos). Bref, très très bon disque, auquel on joint aussi celui de Nina Savary (la fameuse voix féminine d’Institut) qui a également sorti un très bon album solo, son premier, Next level soap opera.

L’autre très bon disque, on ne l’a pas encore chroniqué (la chronique arrive avant la fin de la journée, j’espère, mais en tout cas le disque tourne non stop depuis une semaine !), c’est le dernier disque de Maudits, Angle Mort, une pure merveille de sensibilité, de douceur et de colère/frustration/rage.

Top 3 bouquins.

Il faut aussi en choisir 3. Ceux qui m’ont le plus marqués n’étaient pas non plus ceux que j’attendais le plus, comme quoi les surprises ont du bon. De la même façon, il n’est pas ici question de dire celui-ci est mieux que l’autre, simplement dire que ces romans m’ont simplement plus touché que d’autres, soit par leur thème, soit par leur langue, soit par un ensemble des deux. Ils sont classés, comme pour la musique, par ordre alphabétique (du nom de leur auteur).

Je commence par Benjamin Fogel et son excellent Le silence selon Manon (éditions Rivages, collection noir). Un livre puissant, qui se lit aussi vite qu’il reste durablement ancré dans un coin de notre tête. La plume y est directe, dévoile progressivement son intrigue, par un jeu de ping-pong entre les chapitres (reliés aux différents personnages), sans poser de jugement moral sur leurs actions. Je suis ressortis bouleversé par cette histoire, par ces enjeux qui devraient, socialement parlant, éclore dans les prochaines années. Fort, dérangeant, passionnant, Le silence selon Manon est un grand livre !

Un autre grand livre, celui de Dimitri Rouchon-Borie, Le démon de la colline aux loups (éditions Le tripode). Le point fort de ce bouquin, c’est avant tout son langage, celui de Duke, un homme brisé dès l’enfance et qui, n’ayant pas reçu une instruction normale, s’exprime comme il pense, avec ses lacunes de français, d’éducation, mais avec une philosophie de rescapé. Entre horreur absolue et foi en une rédemption qui tomberait après la mort, ce livre est bouleversant, terrifiant, d’une très grande liberté stylistique et ça n’a pas échappé à de nombreux prix qui l’ont placé sur le devant de la scène cette année. Immense premier roman, à découvrir absolument !

Enfin, Brutalisme de David Le Golvan (éditions Sans Crispation) pour son côté implacable, puissant. Qu’il s’agisse de l’histoire en elle-même ou de la façon dont David Le Golvan s’y entend pour la faire progresser, on ressort à genoux de l’essorage de ce personnage principal qui sombre dans une spirale dépressive incroyable. Mais, est-ce une dépression ou plus exactement un reniement de qui il est, de qui il est devenu ? La question reste entière, mais le livre nous écrase, nous piétine et surtout nous interroge sur nos choix, nos failles, nos rêves. Très fort, très opprimant, ce livre est aussi à découvrir de toute urgence !

Top 3 livres + 2 ou 3 (eh oui…).

A ces romans, j’ajouterai le très beau Les pieds dans l’eau de Timothée Cueff (aux éditions Lunatique). Poétique, lumineux, plein de tristesse mais aussi plein d’espoir, le livre est une ode à l’innocence, peut-être égarée parfois, mais qui continue, malgré tout à briller à l’intérieur de nous. Roman fragmentaire, dispersé entre enfance et âge adulte, il place aussi le personnage de la ville de Brest (et de la Bretagne) sur le devant de la scène. Prenant !

C’est également aux éditions lunatique, c’est le recueil de poésie de Myriam OH, Scènes d’intérieur sans vis-à-vis qui m’a beaucoup touché. Une série de portraits qui lorgne l’intimité de personnages, sans être impudique, mais au contraire pleine de tact. Ce recueil m’a beaucoup ému, par la sincérité qui en découle, par cette forme également d’innocence qui en semble imprégné.

Un petit livre plus cocasse, mais pas pour autant dénué d’un regard acerbe sur la société. Derrière ses airs de farce un peu surnaturelle, Deum Deum d’Anaël Castelein propose un univers « pop » aux couleurs dingues et à la langue hyperactive. C’est drôle, malin, ça pose un regard sans concessions sur le monde du travail, son hypocrisie. C’est poétique en diable, c’est original, sans prétention (mais il pourrait il en avoir parce que, honnêtement, il se situe plutôt en haut du panier qu’en bas). Bref, à découvrir !

Je termine avec le roman dystopique (vraiment?) Hyperféron ou le silence de la moelle de Thierry Nutchey (chez L’Harmattan), qui nous place dans un monde sous domination du pouvoir sanitaire. Puissant, noir, étrangement d’actualité (le livre a été écrit bien avant toute cette connerie actuelle, même s’il n’a été publié que récemment), il nous incite à porter un regard un peu plus lucide sur toute forme de dictature. Ultra utile (en plus d’être divertissant) en cette période trouble. J’dis ça j’dis rien !

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