Un vendredi en terre Malouine. Seconde journée de la RDR #30.

seconde journéeUn programme incroyablement riche.

Pour cette seconde journée du festival de la Route du Rock, Alban Coutoux, programmateur du festival « à travaillé quotidiennement, écouté des disques, assisté à de nombreux concerts et discuté avec les agents et labels ». Il nous présente un programme une nouvelle fois variée et alléchant .

Lire son interview dans le journal Ouest France réalisé par Jeanne Nicolle Annic ICI.

Au total pendant ces 3 jours, ce sont 29 groupes qui vont se succéder sur les différentes scènes. 85% d’entre eux n’ont jamais mis les pieds à St Malo. Le festival, ils ne le connaissent probablement pas. On sait pourtant que devant un public aguerri et au sens de l’écoute développé, les artistes trouvent un retour moteur et laisse d’autant plus passer l’émotion.

Kevin Morby

Kevin Morby ©Chantal Anderson

Une musique plus émotionnelle.

Passé la « légèreté » des premiers groupes programmés Jeudi, ce second épisode dévoile des artistes plus fragiles, nostalgiques d’un passé révolu : Kevin Morby et le majestueux album « This is a photograph », ou, pleurant les affres et douleurs de leur chair, Porridge radio et sa bouleversante chanteuse Dana Margolin (Album Waterslide, Dining Board, larder to the Sky).

Tant d’émotions, c’est forcément une promesse de communion. Ce n’est pas seulement la quête d’une musique « pathos » mais le sens d’une musique riche de textes et de significations, au final lumineuse.

La lumière sera posée, autour de 23h, sur l’ainé du festival Baxter Dury. Du haut de son demi-siècle, il incarne la sagesse, la nonchalance et la classe « So British » Il revient pour la troisième fois en terre malouine, riche d’un 6ème album « The Night Chancers » et d’une compilation fraichement sortie « Mr Maserati « résumant 20 ans de carrière.
29 groupes et un seul « Français » Le duo catalan The LIMINANAS qui se voit programmer en fin de soirée à 1h du matin.

Début de soirée pour certains, fin de seconde nuit pour d’autres. On se demande comment le groupe de garage Psyché parviendra à nous embarque et à nous tenir éveillé, mais nous ne nous faisons pas de soucis, leur univers musical aux références cinématographiques parviendra sans mal à nous propulser très loin dans les étoiles du ciel malouin. (Album de Pelicula)

Bacter Dury

Baxter Dury ©Tom Beard

Tour d’horizon

Point commun entre Baxter et Les Liminanas (Lionel et Marie Liminana), cette référence « gainsbourienne » qui est de bon augure pour rester debout jusqu’au petit matin.
Cette journée du vendredi , nous promet donc de belles émotions, des scènes de « Lacryme ». Vivement que le film commence!
Se succéderont également Vendredi :
HONEYGLAZE, Album éponyme « Honeyglaze » pour un démarrage en douceur entre jazz soul et pop légère.
LOS BITCHOS : Album « Let the Festivities begin! » les 4 Londoniennes sous influences multiples (d’origine Uruguay, Australie, Angleterre et Suède) ont promis un festival de couleurs musicales et de fête. La production du disque par Alex Kapranos leader de Franz Ferdinand est un gage d’enthousiasme.
DIIV : Album « Deceiver », le retour du Shoegaze par ce groupe américain qui nous promet des guitares noyées du son distordu et un retour Grunge gagnant.
SNAPPED ANKLES : Album « Forest Of You problems ». véritable Ovni musicale, musique arty mélangeant des sons électroniques et des paroles engagées. Expérimentons avec eux l’art tribal et les masques primitifs.
et le DJ set de fin de nuit JABBA 2.3.

 

Extrait interview.

Défricher
L’une des caractéristiques du festival, c’est de coller à l’actualité, aux groupes émergents” , explique Alban Coutoux, programmateur du festival. Pour ce faire, le directeur artistique travaille au “quotidien” : les inspirations viennent d’un long travail de veille composé “d’écoutes de disques, de concerts, de discussion avec agents, des labels.”
“85 % des groupes programmés cette année n’ont jamais mis les pieds à Saint-Malo, et “quasiment moitié de la prog’ vient de sortir un premier album ou a un premier album qui va sortir” .

Relire l’article consacré au jour 1

Fabrice et L’Oreille Classée

Depuis mon adolescence j’écoute de la musique. Mes gouts ont évolué au gré de mon acné mais se sont très rapidement orientés vers un Rock plutôt sombre, au premier abord, mais toujours lumineux une fois qu’on a parcouru le chemin de la mélodie. Des CURE aux SMITHS en passant par NEW ORDER, cela vous donne un indice sur mon âge et de mon terrain de jeu de prédilection. Derrière cette coquetterie, se cache une vraie passion.
Depuis toujours : j’ai l’oreille curieuse et tendance à classer les choses. Un TOC ? Non ! une exigence vis-à-vis d’un art majeur et ce d’autant quand il s’exprime en Live.
Fabrice et l’oreille classée est une page musicale que j’ai créé il y a 2 ans. A travers mes chroniques je cherche à faire connaître à un maximum de personnes cette musique, qui me remplit l’esprit et me fortifie le cœur. Je ne suis pas nostalgique d’un passé révolu mais tourné vers le moment présent, avec un œil dans le rétroviseur de temps en temps, tout de même.
Le live est un moment intemporel, il révèle (ou pas) l’artiste.
Je vis l’expérience de la scène généralement après une écoute approfondie des albums du groupe. Maîtriser son sujet, en restant d’abord dans le contrôle et se laisser ensuite balayer par l’émotion individuelle puis collective. De vrais moments de communion que j’aime ressentir et retranscrire en toute humilité dans les live report. Une petite histoire, à l’écoute des spectateurs et au service de la musique. Sérieux le garçon !
Concentré, certes, mais toujours disponible pour parler musique autour d’une bonne bière entre 2 concerts.

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