LAURE BRIARD L’interview

laure briard interview

crédit photo : Annabelle fadat

Son album Un peu plus d’amour s’il vous plait sort le 1er février prochain (midnight special records), mais il nous a tellement plu que nous avons décidé de poser quelques questions à son auteure. Laure Briard y a répondu avec simplicité. Son interview est à découvrir dès à présent !

Litzic : Bonjour Laure. Première question : comment te sens-tu à l’heure actuelle ?

Laure Briard : Bonjour. Je me sens plutôt bien ces jours-ci. Je suis en Algérie du sud à Tamanrasset. C’est chouette.

L : Peux-tu te présenter rapidement : qui es-tu ? Quel est ton parcours ? Qu’est-ce qui t’a amené à la musique ? Quelles sont tes influences ?

Laure Briard : J’ai commencé la musique assez tard après des études de lettres, de criminologie et un peu de théâtre. J’ai toujours eu une passion pour la musique mais en tant qu’auditrice (même si j’ai tout de même commencé à jouer de la batterie à 17ans) J’ai appris à jouer du clavier et de la guitare seule et j’ai écrit et composé mes premiers morceaux quelques années plus tard aux alentours de 29/30 ans. Avant ça je chantais des chansons qui étaient déjà toutes prêtes. J’avais clairement envie d’aller plus loin. À un moment donné dans ma vie j’ai eu besoin de m’exprimer, de faire sortir quelque chose, ce fut assez violent. C’est à ce moment que j’ai compris que la musique allait vraiment jouer un rôle important dans ma vie tant elle m’a aidée. Mes influences sont nombreuses ; cela peut aller des Beatles à Françoise Hardy en passant par Margo Guryan,Neil Young, Gainsbourg,Vincent Gallo, Jorge Ben, Vinicius de Moraes, Toquihno, Wanda Sa…Je ne peux pas faire de liste exhaustive…

L : Pourquoi ce titre ? Le monde te paraît-il en déficit d’amour ?

Laure Briard : Oui. Vraiment. L’amour au sens large et dans tous les types différents. L’amour entre deux personnes, l’amour de soi et l’amour entre les hommes dans l’humanité.

L : Le premier titre parle de changer d’avis. Est-ce important, dans ton cas, ce droit à changer d’avis, de modifier tes plans, que ce soit musicalement ou plus personnellement parlant, avant que ton album ne voit le jour ?

Laure Briard : De manière générale oui c’est important de pouvoir changer d’avis, non ? Pas seulement par rapport à la musique. Avec le temps on peut se rendre compte de plein de choses. Des éléments qu’on n’avait pas et qui font reconsidérer la question. Et heureusement, Dieu merci. Quant à mon album les choses ont toujours été assez sûres donc j’ai toujours été plutôt sereine par rapport à ça…Ce qui n’est pas le cas pour tout donc …

L : Tu alternes, dans ton album, chant en français et en anglais, avec la même réussite. Pourquoi ? Était-ce pour amener d’autres couleurs à ton disque  ou par soucis de mieux faire sonner certaines idées?

Laure Briard : Sur mes deux précédents albums, il y a toujours eu des morceaux en anglais. Je trouve ça intéressant d’envisager de faire passer ses idées, son message dans sa langue maternelle et dans une langue étrangère. Ça n’a pas été un choix stratégique mais une envie, un truc assez évident. J’ai écrit il y a quelques mois des chansons en portugais que j’ai enregistrées au Brésil avec le groupe Boogarins. J’aime jouer avec les langages. Je peux me permettre certaines choses, certaines images que je ne pourrais pas utiliser en français. J’aime bien l’idée quoi !

L : Qu’elle était ton envie, ta motivation en te lançant dans cet album ?

Laure Briard : Mon envie c’est de travailler, de m’exprimer. J’ai de la chance d’être entourée par mes amis musiciens qui m’aident énormément dans ce procesus. J’aime chercher avec eux, expérimenter, créer. C’est assez naturel, je n’ai pas vraiment besoin de chercher de motivation. C’est ce que j’aime faire, c’est ce que je veux faire. Et des concerts aussi ! Un max de concerts j’aimerais faire !!

L : Une forme de naïveté flotte sur ce disque bien que les paroles soient plutôt mélancoliques. Ce paradoxe est-il un trait de caractère qui te correspond ? Penses-tu qu’en accentuant les contraires on peut faire ressortir l’essence d’une émotion, d’un sentiment ?

Laure Briard : Les textes de mes chansons, de manière assez globale, reflètent pas mal ma personnalité en effet. Pas besoin d’accentuer les contraires, je pense. Juste être vrai. Que l’on raconte une histoire ou que cela soit personnel, autobiographique.

L : Les arrangements sont particulièrement soignés et nous ramènent vers les années soixante. Que t’inspirent-elles ?

Laure Briard : Ça m’inspire pas mal de choses. Je suis très attachée à cette époque au niveau de l’art, musique, cinéma et même la mode. J’ai une forte tendance passéiste. Parfois je me dis que je devrais me concentrer sur les nouveaux trucs, aller de l’avant. Et je le fais. Mais inévitablement le passé me rappelle. J’y trouve une certaine classe, une certaine fraicheur. Dans l’art je précise.

L : On retrouve presque des inflexions de révolte dans le gimmick « Un peu plus d’amour s’il vous plaît ». La révolution par l’amour comme le proclamait le summer of love, tu y crois ?

Laure Briard : C’était l’idée un peu. Avoir une phrase un peu fédératrice que tout le monde scanderait en chœur !!Ahah ! Euh est-ce que j’y crois…J’aimerais bien y croire oui. Mais bon, quand j’entends les discours de plein de gens, discours haineux et intolérants au possible j’ai de gros instants de doute…

L : Que peut-on te souhaiter pour les mois à venir ?

Laure Briard : Juste pouvoir continuer à faire ce que je fais le plus longtemps possible.

 

Nous remercions chaleureusement Laure de s’être prêtée au jeu des questions réponses. Découvrez très prochainement la chronique de son album Un peu plus d’amour s’il vous plait. En attendant, nous vous proposons un avant goût de celui-ci avec le clip Marin Solitaire.

Suivre Laure Briard sur FB

On aime aussi Biche

Ajoutez un commentaire