SLOGAN Hypercentre

Slogan, c’est un homme et une femme version 2.0.

Slogan, c’est l’histoire de nos vies. Les errances, les amours déchues, les peines, les doutes.

Slogan, c’est l’élégance, parfois crue, de textes qui tombent justes, sans ourlets, qui frappent là où ça fait mal, là où ça émeut.

Slogan, c’est une esthétique cinématographique, photographique, électronique, rythmique.

Slogan, c’était un premier EP, La beauté du geste, c’est aujourd’hui un autre 4 titres, Hypercentre, toujours sur cette formule, aboutie, soignée, recyclant avec inventivité la formule couplet/refrain tant usitée, en y apportant un souffle nouveau, entre chant, spoken world, coups de crocs, formules qui tuent.

Slogan, c’est un dialogue, entre un homme et une femme, fragiles, sensibles, révoltés, sans cesse torpillés par les turpitudes de la vie. Ou plus exactement, Slogan c’est le fil d’une pensée commune d’un homme et d’une femme qui continuent à avancer malgré les douleurs passées, au souvenir encore frais, présent, sans qu’aucun pansement n’arrive à endiguer le saignement.

Slogan, c’est l’amour sous toutes ses formes, sous toutes ses références. On y parle Houellebecq, Piallat, Gainsbarre. C’est aussi un univers qui se déroule devant nos yeux tandis que leur musique s’écoule dans nos oreilles. Pas besoin de clip, il existe de par l’imaginaire que le duo insuffle dans ses compos.

Que dire de plus. Leur électro (ciné-club) nous surprend de par ses sonorités, de par la façon même dont elle est conçue. On y entend des guitares, des claviers, des rythmiques dignes d’un club huppé, une sorte de piano tango dans un hypercentre dans lequel nous ne pouvons que nous reconnaître, tout ou partie.

Comme un coup de poing, Slogan nous réveille de cet état semi-conscient de veille permanente. Un peu de fiel, beaucoup d’esprit, pas de message consensuel rabâchée jusqu’à l’écœurement. Le duo, ici, est semblable à celui dansant sur un ring de boxe, uppercut au menton, crochet au foie, il se répond, se confond, se tort de douleur, en extirpe une beauté désespérée, inespérée, mais pourtant présente, à fleur de peau.

Inutile d’en rajouter. Le romantisme de Slogan jaillit de chaque gimmick, nous entame les veines, fait jaillir l’écume de nos larmes, comme ça. Impossible de résister.

Allegra, L’Été Houellebecq, Taf, Hypercentre, 4 titres, la messe est dite.

Magnifique.

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