LUNEAPACHE Explorateurs des rêves

lune-apache-onironautes-chronique-litzicL’album s’appelle Onironautes et il porte sacrément bien son nom. Il s’agit du premier LP (sortie digitale le 29/03, physique le 12/04, chez Toolong records) de LuneApache et il nous délivre de la gravité terrestre.

Un groupe psychédélique, en français, pour un voyage sonore inédit.

Les lointaines années soixante dix n’en finissent pas de poursuivre leur come-back entamé il y a quelques années déjà. Effet de mode ou réelle réinvention du style ? Nous opterions plutôt pour la deuxième option, sachant que la consommation de LSD, qui était monnaie courante à l’époque et qui avait porté le style il y a plus de 40 ans, n’est plus à son paroxysme.

Mais la jeunesse d’aujourd’hui a bien appris ses leçons, les a également bien digérées. La preuve avec LuneApache et ce premier album sacrément bon, directement en prise avec l’idée que nous nous faisons de ses années fantasmées. Nous allons décortiquer pour vous ce qui fait le sel d’Onironautes.

Commençons, simplement, par le titre de l’album. Oniro, comme onirique, nautes comme voyageurs, bref voyageurs des rêves, ou explorateurs des rêves grossièrement traduit, et cela colle à merveille. Si les portes de la perception ont déjà été ouvertes il y a des décennies de cela, LuneApache les franchit à nouveau, quitte à dépoussiérer les mythes.

La pop/rock du combo pioche allègrement dans les ingrédients ayant fait le succès du genre en y insufflant une bonne charge d’émotions typiquement années 2000.

Bien entendu, les guitares sont de sortie, les bonnes vieilles lignes de basse, entre groove et sensualité, également. Mais ce sont surtout les claviers vintages qui surgissent, tels des diables de leur boite, et nous replongent instantanément dans les années Doors, Pink Floyd etc… Si les voix, noyées dans l’écho de la vapote (plus personne ne fume aujourd’hui… hem) sont du plus bel effet, rappelant un peu l’esprit shoegaze, les textes sont en prise directe avec la consommation abusive de substance.

Cela permet à LuneApache de produire des textes surréalistes et/ou poétiques. Cela produit son petit effet, nous libère des contraintes quotidiennes, nous permet de lâcher prise. À tel point que les voix nous bercent, nous apaisent, et nous permettent effectivement une évasion de nos enveloppes charnelles. Puissance hypnotique, elles déclenchent une suite de pensées sans début ni fin dans laquelle notre raison se perd et se confond, sur fonds de distorsions, de percus Indiennes, de flûtes et antres tambourin, ou de sitar. Nous sommes partie intégrante du  rêve que LuneApache décrit pour nous et, en toute franchise, nous adorons cela !

Cet album possède-t-il une faille ? Non aucune, si ce n’est celle spatio-temporelle qui nous ramène à une époque que nous n’avons même pas vécu. Mais paraît-il qu’il n’est jamais trop tard ? Dans tous les cas, LuneApache pourrait bien nous permettre de vivre une époque similaire ou rien d’autre que l’amour de son prochain n’aurait d’importance.

Peace and love quoi !

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