LOGAR, A year in a life, folk aux espaces infinis

Logar A year in a life chroniqueLogar, A year in a life (déjà disponible)

Amoureux d’une folk qui vous propulse loin de tout, Logar est fait pour vous. Son album A year in a life, déjà disponible (Vibrations sur le fil / Absilone), est une invitation au lâcher prise et à se reconnecter avec soi-même.

Grands espace.

Dès les premières notes de Spring (doesn’t know my name), nous savons que nous allons nous perdre dans nos fantasmes du grand ouest américain, dans les méandres du grand canyon ou bien dans la vaste étendue du Parc de Yellowstone. Pourtant, loin du faste Américain, la musique de Logar joue la sobriété, à tous les niveaux.

En effet, l’auteur/compositeur/chanteur la joue minimale, sa folk. Ici, pas d’effets de manche, d’esbroufe, mais une sincérité débordant aisément du cadre de sa six cordes. Dans A year in a life, le souffle provient de cet art de la composition qui fait mouche, et du respect des traditions, le tout porté par une voix tout à fait dévouée à ce style.

Guitare, basse, batterie, et voix, rien de plus, rien de moins. Cette formule rabâchée jusqu’à devenir cliché n’a, avec Logar, rien d’une resucée insipide. Bien au contraire, nous sentons que le chanteur s’est totalement immergé dans son art, de la façon la plus noble qui soit. Le LP est boisé, rocailleux, et surtout introspectif, juste ce qu’il faut pour déclencher en nous des cascades d’images et d’émotions.

Un ailleurs accessible.

Introspectif. Nous utilisons le terme dans le sens où Logar a sans aucun doute potassé ses classiques pour en capter la substantifique moelle. Il ne lui restait plus qu’à poser ses textes, tout simplement, qui parle de lui, de nous, de tout, nostalgiques mais pas tristes, ensoleillé sans surjouer la lumière. Nous disons tout simplement car Logar nous donne l’impression (fausse) que tout cela est facile à faire. Mais nous le savons tous, une composition qui fonctionne donne cette sensation que nous aurions pu ou dû y penser nous-même.

Question production, nous sommes dans un univers là aussi précieux, mais pas chichiteux, qui fait une nouvelle fois dans la sobriété. Arpèges de guitare acoustique, voix sans effet, une basse discrète, quelques cymbales, une batterie sobre et légère se la jouant parfois percussion, tout montre que le disque et ses ambiances ont été pensés pour restituer au mieux l’essence de cette musique sans âge.

Qu’ajouter de plus ?

Nous ne voyons pas grand-chose à ajouter à tout cela. Peut-être qu’un harmonica aurait apporté sa petite touche pertinente, mais son absence n’est pas pour autant un défaut. Peut-être, au contraire, que Logar déjoue mieux nos attentes de cette façon, en n’allant pas là où nous pensions qu’il se rendrait.

Ces légères surprises tendent à rendre A year in a life comme une parfaite synthèse de ce qu’est la folk music. Les quelques notes éparses de guitares électriques ne venant pas troubler ce presque tout acoustique, notamment parce qu’un certain Bob Dylan avait déjà prouvé que la folk s’accommode bien de cette énergie.

C’est donc un joli sans faute pour ce disque qui respire l’esprit du fantasme que nous avons des États-Unis. Un disque qui s’impose sans forcer le trait et qui saura nous séduire à chaque nouvelle écoute.

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